EcoIndex et cookies : pourquoi votre bandeau RGPD plombe vos performances environnementales

Le coût caché du bandeau de cookies

En éco-conception web, on pense souvent à optimiser les images, réduire le poids des scripts, ou limiter le nombre de requêtes. Mais un élément est rarement audité : l’impact environnemental du gestionnaire de cookies. Or, un bandeau RGPD peut injecter des centaines d’éléments HTML dans le DOM et faire chuter la note EcoIndex… parfois de A à C.

Pourquoi le DOM compte dans l’EcoIndex

L’EcoIndex mesure, entre autres, la taille du DOM (Document Object Model), voir notre article sur le score EcoIndex. Plus une page contient d’éléments HTML, plus elle est coûteuse à charger et à afficher, ce qui dégrade son score. Les CMP (Cookie Management Platforms) — Cookiebot, Axeptio, OneTrust, UserCentrics… — ajoutent souvent des centaines de divs.

Résultat : un site performant et léger peut perdre plusieurs points d’EcoIndex simplement à cause du bandeau de cookies.

Les différents gestionnaires de cookies et leur impact

CMP “clé en main” les plus connus

• Cookiebot – conforme RGPD, mais très bavard en DOM.
• Axeptio – plus soigné, mais toujours plusieurs dizaines voire centaines de nœuds ajoutés.
• OneTrust et UserCentrics – lourds, scripts massifs, fort impact DOM.

Alternatives sobres

• tarteaucitron.js (mode minimal) – paramétrable, peut rester léger si bien configuré.
• Micro-bibliothèques comme cookie-consent (Orest Bida) ou Vanilla Cookie Consent – quelques Ko, très peu d’éléments DOM.
• Solution maison minimaliste – HTML/CSS/JS natif, <20 nœuds, <10 Ko.

Mesure terrain : même outil, impact différent

Nous avons mesuré l’impact réel de Cookiebot sur deux sites aux pages simples. Les résultats sont édifiants.

Ce que montrent ces chiffres

• Site 2 : +246 éléments DOM (+62 %) → on passe d'une note de B à C.
• Site 1 : +356 éléments DOM (+166 %) → on passe carrément d'une note de A à C !
• Même outil, mais pas le même impact. Ce qui change entre les deux site, c'est... le nombre de cookies présents sur le site : plus il y a de cookies, plus le gestionnaire est complexe, et... plus il y a de divs !

Les conséquences pour un site éco-conçu

• Note EcoIndex moyenne dégradée : sur un site avec beaucoup de pages simples, un CMP lourd peut faire baisser la moyenne globale d’une lettre.
• Impact sur les performances : plus de nœuds = plus de travail pour le navigateur, temps de rendu plus long, consommation CPU accrue.
• Impact image : pour un site qui se veut éco-responsable, c’est un contre-sens.
• Impacte sur l'UX : le site est plus long à charger, moins agréable à consulter.

Bonnes pratiques pour limiter l’impact

1. Mesurer avant/après : testez la page avec et sans CMP (EcoIndex, EcoMeter, Lighthouse).
2. Optimiser la configuration : réduire le nombre de services listés, supprimer les visuels inutiles.
3. Privilégier les solutions sobres : tarteaucitron minimal, micro-bibliothèques, ou solution maison.

Mais le plus efficace est de se débarrasser des cookies ! Pas de cookies = pas de gestionnaire. Et un site sans cookies, ça fait plaisir.

Pas de cookies = pas de gestionnaire. Mais comment se débarraser des cookies ?

Nous avons eu l'occasion de le faire pour l'un de nos clients. Comment ?

• En hébergeant les fonts, les vidéos.
• En utilisant un analytic sans cookies bien sûr ! Matomo par exemple.

Chez Internet 2000, nous intégrons l’impact des CMP dans nos audits éco-conception. Nous proposons des alternatives légères et conformes, pour un web à la fois responsable et performant.